« La planète est un monopoly, les entreprises des sigles à la pelle, les cadres, les fantassins du Grand Capital. Le monde bosse pour nous. Nous n’apparaissons jamais. Nous, les banquiers, vivons leveragés, hyper endettés. Nous misons un, empruntons cent, gagnons mille (…). Les pires truands de la planète sont comme moi. Ils financent la lutte contre le paludisme, créent des écoles en Afrique, investissent dans l’éolien. Ils écoutent Bono comme le Messie, veulent serrer la main d’Angelina Jolie. Ils cherchent une rédemption dans l’art, investissent dans n’importe quoi. Je suis un enfant du fascisme occidental. Je veux appuyer sur la touche « échappe ». »
Fils de plombier à Clermont-Ferrand, Pierre s’est réfugié dans les mathématiques pour oublier une enfance blafarde. Devenu polytechnicien, trader richissime, roi du quant au Crédit Général, il conçoit des programmes de calcul systémique qui engrangent des milliards. Mais sa vie est un désastre affectif. Ses rares sentiments sont pour une prostituée tendre et drôle.
Parce qu’il frôle à la fois le génie, le néant et l’absurde, il est convoqué à New York par Mme Krudson qui dirige d’une main de fer le Bilderberg, un rassemblement transatlantique secret qui domine le monde.
Incapable d’accepter la fin de la suprématie américaine au profit de la Chine, Mme Krudson décide de faire sauter le capitalisme pour mieux le sauver en infiltrant les systèmes informatiques et financiers mondiaux, scénario terroriste tant redouté par le FBI.
Pierre n’a pas le choix : liquider ce monde de chiffres n’est-il pas le moyen de recouvrer sa vie d’homme ?
Comment j'ai liquidé le siècle autopsie l’oligarchie financière, prisonnière de sa sophistication, de ses dogmes morbides, qui va dévaster le monde. C’est la chronique d’une explosion définitive préfigurant la prochaine étape du capitalisme.